
1. Pour la description de l’appareil, nous nous bornons à une figure schématique, où A désigne la cavité nasale, B la cavité buccale, C le larynx, contenant la glotte ɜ entre les deux cordes vocales.
L’air chassé des poumons traverse d’abord la glotte, il y a production possible d’un son laryngé par rapprochement des cordes vocales. Mais ce n’est pas le jeu du larynx qui peut produire les variétés phonologiques permettant de distinguer et de classer les sons de la langue ; sous ce rapport le son laryngé est uniforme. Perçu directement, tel qu’il est émis par la glotte, il nous apparaîtrait à peu près invariable dans sa qualité.
Le canal nasal sert uniquement de résonateur aux vibrations vocales qui le traversent ; il n’a donc pas non plus le rôle de producteur de son.
Au contraire, la cavité buccale cumule les fonctions de générateur de son et de résonateur. Si la glotte est largement ouverte, aucune vibration laryngienne ne se produit, et le son qu’on percevra n’est parti que de la cavité buccale (nous laissons au physicien le soin de décider si c’est un son ou simplement un bruit). Si au contraire le rapprochement des cordes vocales fait vibrer la glotte, la bouche intervient principalement comme modificateur du son laryngé.
Ainsi, dans la production du son, les facteurs qui peuvent entrer en jeu sont l’expiration, l’articulation buccale, la vibration du larynx et la résonance nasale.